S’il est un point sur lequel on peut faire confiance au Monde, c’est la familiarité de leurs journalistes politiques avec les dirigeants politiques. Aussi est-on intéressé par ce passage d’un article d’Arnaud Leparmentier du 17 novembre 2010 :
« Nicolas Sarkozy est confiant. Il a eu une grande satisfaction en lisant l’hebdomadaire Marianne ce week-end. Non pas les articles mais le sondage Harris Interactive qui le créditait de 26 % des voix au premier tour de la présidentielle de 2012 contre 20 % à Martine Aubry – le sondage ne le donnait battu que par 49-51 % au second tour. « Au moment où Nicolas Sarkozy est dans la situation la plus complexe, c’est plutôt catastrophique pour le PS » se réjouit M. Louvrier ».
Après avoir expliqué combien le vote de paille publié par Marianne n’avait rien d’un sondage, au mieux était-il un quick poll, il est intéressant de constater que le chef de l’Etat s’intéresse à ce genre de choses ainsi que son chargé de communication. On est ainsi partagé entre la compassion – il faudrait qu’ils entreprennent des études de science politique – et l’affliction – aucun peuple, aussi désespérant soit-il, ne mérite autant de médiocrité.