Quelques lecteurs ont cru rêver. Non ce n’était pas une erreur, ni un retour en arrière, mais bien une information devenue non information avant de retourner à l’état d’information [1]. Dominique Strauss Kahn a disparu des écrans radars des sondages mais pas de l’actualité judiciaire [2] avant que BVA l’inclut dans une liste de personnalités qui « pourraient faire mieux que François Hollande ». Une blague sachant que la question ne se pose pas ? Une expérience pour établir le faible degré de réalité de nombreuses réponses ? Ou bien une gaffe ? Non. La question a été posée sans malice, et visée comme il se fait dans ce genre de cas. Pourquoi la direction du Parisien a-t-elle alors décidé de ne pas publier ce résultat ? Sans doute le fait que Dominique Strauss Kahn arrive en tête des personnalités [3]. La réputation morale ne ruinerait pas la réputation de compétence. Il faut ce genre d’incident - « un choix éditorial » - pour comprendre que rien n’est naturel dans la confection d’un article, d’un sondage, de plateaux médiatiques, etc. Et s’il prenait l’envie aux chargés d’études de proposer des noms d’inconnus, de morts, de stars, on aurait sans doute de curieuses surprises.
« DSK en tête d’un sondage »
mardi 4 mars 2014
[1] « DSK en tête d’un sondage, Le Parisien magazine ne publie pas », AFP, 4 mars 2014.
[2] « Il devrait être jugé courant 2014 devant le tribunal correctionnel de Lille aux côtés d’une douzaine d’autres mis en examen dans l’affaire de proxénétisme dite du Carlton », AFP, 4 mars 2014.
[3] La direction du journal justifie quant à elle « ce choix éditorial » au prétexte que l’enquête « était trop politicienne et peu digne d’intérêt », cf. France Info, 4 mars 2014.