Un sondage de l’entreprise américaine Public Policy Polling a suscité l’émoi parmi les lecteurs du site consacré aux jeux informatiques jeuxvideo.com, qui annonce : « une très large majorité d’Américains considère que les jeux vidéo violents sont actuellement plus dangereux que les millions d’armes à feu en circulation aux Etats-Unis » (jeuxvideo.com 12 février, 2013).
On pourrait se contenter de rire de l’énormité si, comme celle qui voudrait que la mort par armes à feu diminue avec leur prolifération (cf. La vente libre des armes et la théorie de la dissonance cognitive), elle ne ponctuait pas des événements tragiques comme, hasard de l’actualité, la mort en ce jour de la Saint Valentin, de la compagne de l’athlète sud-africain Oscar Pistorius, tuée de 4 balles par ce dernier qui a affirmé l’avoir prise pour un cambrioleur. On peut douter de l’erreur. Un crime ? Cela ne change rien à la question des armes à feu. A l’instar des Etats-Unis, la vente d’armes en Afrique du sud est peu règlementée.
Mais l’histoire du sondage ne s’arrête pas là. Nous voulions être sûrs de ne pas avoir « rêvé ». En fait d’une majorité d’Américains le sondage a été effectué auprès d’un échantillon de 508 électeurs des primaires du parti républicain dont on sait qu’ils sont les plus favorables à la possession d’armes à feu. L’information est une arme se plait-on à dire. Encore faut-il apprendre à lire.