Les faits divers sont devenus une matière première inépuisable pour sondages rapides. Après TNS Sofres accompagnant la diatribe de Jean François Copé sur « le racisme anti-blanc » (Cf. i-télé, 28 septembre 2012), l’Ifop réitère le sondage sur les roms accompagnant le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy de Grenoble du 30 juillet 2010 (cf. Sondage pousse au crime : l’Ifop et le Figaro plébiscitent Nicolas Sarkozy, la presse compte les points). L’opération menée contre un camp de roms de Marseille le 4 octobre 2012 par des riverains excédés permet de resservir la même soupe (cf. Dimanche Ouest France, à paraitre le 7 octobre 2012). La recette est la même : sondage en ligne (non représentatif et rémunéré) et question centrale (sinon unique) biaisée. La réponse est en effet contenue dans la question : "Etes-vous favorables au démantèlement des camps de roms illégaux ?" Qui pourrait être favorable à une situation illégale ? 83% de sondés volontaires y sont donc favorables. Si les responsables de l’opération marseillaise sont entendus par la police, ils pourront toujours se prévaloir des sondages.
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