observatoire des sondages

Concernant le sondage « confidentiel » publié le 2 septembre 2014 par Valeurs Actuelles et l’Opinion, selon lequel Nicolas Sarkozy était le meilleur candidat de l’UMP contre Marine Le Pen (cf. Un sondage pas si confidentiel), la commission des sondages a décidé :

À la suite de la diffusion, à compter du 2 septembre 2014, par les journaux L’Opinion et Valeurs actuelles des résultats d’un sondage d’intentions de votes relatif à l’élection présidentielle de 2017, la commission des sondages, agissant en application de la loi du 19 juillet 1977, a entendu, le vendredi 5 septembre, successivement, les représentants de ces deux organes de presse qui n’ont pas été en mesure de lui fournir d’informations relatives à ce sondage électoral.

En l’absence de tout élément permettant d’établir, de manière certaine, l’existence de ce sondage électoral et, a fortiori, de contrôler la qualité des méthodes retenues pour obtenir les résultats diffusés, la commission des sondages appelle l’attention de l’opinion publique sur l’absence de fiabilité de ces résultats". (Commission des sondages, 5 septembre 2014, sur son site internet).

Ce qu’on avait prévu mais reste surprenant tant le pire est toujours surprenant.

- Premier point : les deux médias ont sciemment menti et la commission ne s’en formalise pas.

- Deuxième point : on n’a pas besoin d’une commission pour savoir que ces sondages ne sont pas fiables. Ce n’est pas cependant parce que l’on n’a pas la notice technique mais parce qu’ils produisent toujours des artefacts. Autrement dit, en croyant ne pas se prononcer, la commission valide les sondages électoraux en général hors de toute réalité du point de vue du calendrier et des candidats encore inconnus

- Troisième point : la commission des sondages a renoncé à tout pouvoir de sanction (pourtant inscrit dans la loi)

- Quatrième point : même si elle ne coûte pas cher, il serait utile de supprimer une commission qui ne sert à rien sinon à accréditer les sondages. Rappelons qu’elle a été instituée pour les contrôler et que cette commission installée au Conseil d’Etat montre un très mauvais exemple de dévoiement du droit.

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