observatoire des sondages

Critique des sondages (actes du colloque)

  • A quoi sert la critique ? (Introduction)

    9 février 2013, par Alain Garrigou
    Que saurions-nous des sondages sans la critique ? Depuis la prouesse initiale de 1936 quand Gallup annonça l’élection de Franklin D. Roosevelt et depuis l’annonce du ballottage du général de Gaulle à l’élection de décembre 1965, un récit mythologique dédié à leur gloire nous amènerait jusqu’à leur maturité présente. L’amnésie aurait recouvert l’élection de 1948 où Gallup prédit la défaite de Harry Truman, et l’erreur de l’Ifop annonçant le succès du « oui » au (...)

  • Quand « les sondages » nous parlent…

    9 février 2013, par Nicolas Hubé
    Extrait : ...Cet article repose, d’une part, sur une analyse de quatre quotidiens nationaux (Le Figaro, L’Humanité, Libération, Le Parisien) et du journal de 19h sur France Inter au second semestre 2010 ; d’autre part, il repose sur une analyse du Monde du 1er juillet 2011 au 30 octobre 2011.(...) Il existe bien une tendance générale à un recours massif « aux sondages » dans les pages politiques. Plus d’un sondage tous les deux jours est ainsi évoqué, (...)

  • Sur un battement d’ailes de papillon

    9 février 2013, par Patrick Lehingue
    Extrait : ...De manière purement métaphorique, le battement d’aile d’un papillon au Brésil désignera ici le petit coup de force symbolique réalisé dans le micro univers des entreprises de sondages par les responsables d’une P.M.E.émergente, Harris Interactive, au printemps 2011. Comme on s’en souvient peut être, l’initiative - techniquement audacieuse mais médiatiquement très payante - fut prise de réaliser et surtout de faire publier coup sur coup dans (...)

  • Les présupposés d’interprétations et les résultats des enquêtes d’opinion

    9 février 2013, par Daniel Gaxie
    Extrait :...Nous avons mené pendant plusieurs années une enquête par entretiens approfondis, avec des questions ouvertes, auprès de citoyens de divers milieux sociaux en Allemagne, France, Italie et Pologne afin de connaître leurs opinions et attitudes à l’égard de l’intégration européenne. En France, nous avons également mené des analyses de conversations (focus groups) auprès de personnes appartenant à des milieux diversifiés. Les opinions et (...)

  • Les usages gouvernementaux des sondages d’opinion

    9 février 2013, par Nicolas Kaciaf
    Extrait : ...L’accès aux ressources sondagières constitue un véritable enjeu de pouvoir au sein des instances gouvernementales. Mais, contrairement aux apparences, cet enjeu ne tient ni à l’avantage stratégique, ni aux opportunités d’action qu’offrirait la détention des données d’enquête dans la compétition politique. Malgré les coûts engagés, les études demeurent souvent superficielles, ambigües et, surtout, réduites à quelques informations synthétiques et (...)

  • Peut-on croire à la qualité des enquêtes par téléphone ?

    9 février 2013, par Rémy Caveng
    Extrait : ....L’organisation du travail dans les centres d’appel, que d’aucuns désignent comme des « usines modernes » où s’élabore une sorte de taylorisation du travail relationnel et une rationalisation de l’activité langagière, ainsi que la course à la productivité ne créent pas les conditions d’un recueil d’information de qualité. Outre un environnement extrêmement bruyant qui ne favorise guère la concentration, les enquêteurs sont soumis à des exigences (...)

  • Une hostilité ordinaire aux sondages

    9 février 2013, par Alain Garrigou
    Premières lignes : On pourrait croire que, à part quelques sociologues jaloux, les sondages entraînent une adhésion générale : celle des producteurs qui croient à ce qu’ils font, des commentateurs qui citent des chiffres comme des données évidentes et significatives et celle du public dont les médias se prévalent pour justifier leur publication. Comment le public serait-il donc hostile alors que, depuis les origines, les sondeurs soutiennent que les (...)

  • Sondages à l’italienne

    9 février 2013, par Jérémy Mercier
    Extrait : ...L’Italie n’est pas la « mère patrie » des sondages mais elle peut, tout comme la France, être particulièrement considérée, en miroir inversé, comme une forme de République des sondages ou une République « sondomane ». Le rythme effréné avec lequel les entreprises de sondages transalpines produisent leurs chiffres entraîne une redéfinition de la vie publique et une modification des règles du jeu démocratique.(...) En Italie, il faut croire que les (...)

  • « Faire l’Opinion » 20 ans après

    9 février 2013, par Patrick Champagne
    Extrait : Mais cette méfiance affichée à l’égard des sondeurs – « leurs enquêtes sont biaisées », « ils polluent le débat démocratique », « ils manipulent les électeurs », etc. – masquait des usages alors plus cachés des sondages qui commençaient à se diffuser dans les états-majors de nombre de partis, les sondeurs devenant progressivement des conseillers discrets des responsables politiques, contribuant, sondages à l’appui, à élaborer ou à faire infléchir des (...)

  • Les sciences sociales et la critiques des sondages aux Etats-Unis

    9 février 2013, par Howard S. Becker
    Extrait : Une première attaque en règle, mordante et profonde des études et enquête d’opinion aux Etats-Unis est venue de l’un des grands critiques de la sociologie : Herbert Blumer. En décembre 1947, American Sociological Association tint son congrès annuel dans la ville de New York. Blumber y donna une communication intitulée : « Public Opinion and Public Opinion Polling ». Imaginons la scène. Blumer, une grande et imposante silhouette, ancien (...)