Les élections sont une occasion de promotion pour les sondeurs. Illustration dans Challenges (30 avril 2012).
Gaëlle Macke (Challenges) : « C’est la première élection présidentielle à laquelle votre Institut participe et vous tombez assez juste. C’est de la chance ? »
Jean Daniel Lévy (Harris Interactive) : « Nullement, c’est le résultat de beaucoup de travail ! Il y a un an et demi, je suis arrivé de chez CSA pour monter l’activité de sondages d’opinion et nous sommes passés à la vitesse supérieure, en misant sur la seule méthode Internet ».
Gaëlle Macke : « Le panel Internet est donc la méthode de sondage de l’avenir ? »
Jean Daniel Lévy : « Elle a l’avantage d’être 50% moins chère. Mais il n’y a pas qu’une seule bonne méthode et les leaders, comme TNS, Ipsos, Ifop, se mettent tous aussi à l’Internet. Tant mieux. Je me souviens encore comment on nous était tombé dessus il y a un an, lorsque nous avions sorti dans Le Parisien un sondage qui donnait Marine Le Pen en pôle position, à 23-24%. On nous avait soupçonné de vouloir faire un coup alors que nous avions effectué cette enquête dans les règles de l’art. A l’époque, la méthode Internet avait été vilipendée. Maintenant, il est démontré qu’elle doit être prise au sérieux ».
Les bons résultats (ceux qui l’arrangent), les sondages en ligne (moins chers) et enfin le quitus donné sur une vieille opération marketing qui lui avait valu les critiques de ses collègues (Cf. Connivence entre sondeurs : ce sont eux qui le disent). Jean Daniel Lévy ne mégote pas...