Le scrutin présidentiel approche et les résultats des sondages sur les intentions de vote deviennent de plus en plus fiables ou plutôt réels. A quelques jours du vote, les sondés peuvent avoir de vrais intentions de vote alors que, longtemps avant, cela a-t-il un sens d’énoncer des intentions de vote sur des candidats qui n’en sont pas et sur un scrutin qui, contrairement aux questions posées, n’a pas lieu le dimanche suivant. Cela n’exclut nullement leur approximation, leurs erreurs mais simplement ils sont plus sérieux ou moins fantaisistes que les sondages plus anciens. C’est donc le moment choisi par des médias pour exprimer leurs doutes sur les sondages. Non point des médias habituellement sceptiques mais au contraire ceux qui en publient le plus. Le Monde et Le Figaro viennent de faire part de leurs doutes : « A J-10 du premier tour, peut-on lire dans le marc des sondages ? » [1] ; « Les premiers tours que les sondages n’avaient pas prévus » [2]. A la bonne heure. Cette soudaine lucidité pose néanmoins un problème. A quoi servent tous ces sondages si on ne peut leur faire confiance ?
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