OpinionWay a trouvé une nouvelle source de financement pour son très controversé « Politoscope » commandé et payé jusqu’à présent par Publifact et l’Elysée (cf. le rapport de la Cour des comptes du 16 juillet 2009) et toujours publié par Le Figaro : le groupe français Fiducial.
Les liens commerciaux avec ce groupe semblent s’intensifier puisque ce dernier avait déjà payé les sondages d’OpinionWay sur les intentions de vote aux européennes de 2009. On ne voit d’ailleurs pas, a priori, les intérêts que Fiducial, spécialisé dans les services de gestion-comptabilité et de conseil juridique et financier aux entreprises, aurait à financer des sondages sur des intentions de vote.
A part cette « innovation » importante, la nouvelle livraison du « Politoscope » (cf. Le Figaro, 29 octobre 2009) reproduit les mêmes énormités méthodologiques que le précédent sans susciter pour autant la moindre réaction, pour l’instant, de la commission des sondages :
Il ne respecte pas, ni d’ailleurs les articles s’y référant publiés dans le Figaro, l’obligation posée par l’article 2 de la loi du 19 juillet 1977 portant sur la mention indiquant une notice détaillée disponible à la commission des sondages, alors qu’il contient des questions sur les intentions de vote aux prochaines élections régionales.
Les questions sur les intentions de vote concernent des élections lointaines dont on ne connaît encore ni les listes, ni les candidats.
Il ne respecte pas les propres critères d’échantillonnage en vigueur chez les sondeurs, puisque les pourcentages d’intentions de vote sont calculés sur les personnes interrogées affirmant être certaines d’aller voter, à savoir dans le cas présent : 58% des personnes. Traduction : sur un échantillon de départ de 966 personnes, les intentions de vote sont calculées sur 560 personnes.