Les Français sont priés de se mêler des primaires du Front National. En tout cas, ceux qui font partie du panel de BVA pour ses sondages par internet. A coup sûr, les deux candidats en lice on été attentifs aux résultats où l’on « apprend » que 17% des sondés voteraient pour Marine Le Pen - « certainement » (7%) ou « très probablement » (10%) – et 82 % « en aucun cas », alors qu’ils ne seraient que 8% à voter pour Bruno Gollnisch et 91 % « en aucun cas ». Miracle de l’opinion publique universelle et spontanée. Sauf 1 %.
Qui aurait l’idée saugrenue de s’interroger sur ce 1 % d’internautes qui ne se prononcent ni pour, ni contre, Marine Le Pen ou Bruno Gollnisch. Qui est-il ou qui sont-ils ? Sur un échantillon de 1163 personnes, 11 personnes – environ – ne se sont pas prononcées. Alors qu’elles se sont portées volontaires pour répondre à ce sondage en ligne ? Alors qu’elles pouvaient imaginer que cette réponse leur interdisait probablement d’espérer la gratification promise aux internautes du panel. Onze personnes qui n’ont rien compris au jeu ? A moins qu’il ne s’agisse de ces électeurs âgés de 15 à 18 ans qui, sachant qu’ils ne sont pas électeurs se sont logiquement abstenus de répondre.
Les résultats de ce jeu, signé BVA, étaient destinés à la matinale de Canal Plus. Dans la rubrique politique et pour contribuer certainement au « débat démocratique ».