Si l’on croyait que les sondeurs ont bien compris leurs errements des débuts de la technique quand leurs aînés posaient des questions dont le sens n’était pas le même pour tous les sondés - avec des mots polysémiques comme « bureaucratique », « sécurité » qui ont laissé quelques exemples étudiés dans les universités - on se tromperait. La facilité des sondages par internet a enlevé toute précaution. On peut faire dire n’importe quoi. Et puisque la presse reprend...
Ainsi, Dimanche Ouest-France (31 août 2014 à paraître) croit pouvoir annoncer sur la foi d’une question de l’Ifop : « 72% des Français estiment que le PS ne soutient pas assez le gouvernement ».
Cela n’a évidemment pas le même sens pour les sondés. Selon la sympathie ou l’antipathie éprouvées pour le gouvernement ou le PS, un regret ou un motif de réjouissance et pour d’autres, sans doute les plus nombreux, une idée en l’air. En somme, seulement une opinion...