L’élection le 8 février 2015 du candidat socialiste contre la représentante du Front National à la législative partielle de la 4e circonscription du Doubs avait été pronostiquée par l’Ifop (Ifop-fiducial-Sud radio-I>télé, 5 février 2015). Annoncé à 53% le représentant du PS a dû se « contenter » de 51,43% des suffrages, quand la candidate frontiste donnée perdante avec 47% d’intentions de vote, a finalement obtenu 48,57% des voix exprimées, la moitié de l’électorat (50,93%) n’ayant pas participé au scrutin. Dans le petit jeu des commentaires sur le sens le quotidien 20Minutes optait pour une titraille mesurée, en exergue d’un interview de l’universitaire Pierre Martin (IEP de Grenoble), s’en tenant au résultat : « Législative dans le Doubs : une petite victoire pour le PS et un échec pour le FN » (20Minutes, 9 février 2015). L’AFP préférait quant à elle, par la voix d’un sondeur, épiloguer sur les futures victoires du FN que sa défaite dans le Doubs laissait présager (9 février 2015). Qui perd gagne en somme. Une logique qui ne manquera pas de plaire à la présidente du Front National « qui peut espérer » selon François Miquet-Marty dirigeant de Viavoice. Chasser le naturel il revient au galop. Même « débarrassé » des sondages le sondeur continue à distiller ses prophéties.
Etait-ce d’ailleurs vraiment une défaite s’interroge l’AFP ? Avec la majorité absolue oui. « Hors triangulaires, il [FN] continue à perdre » rappelait de son côté Pierre Martin (20Minutes, ibid). Il est vrai que de plus en plus les « surprises » électorales se mesurent à l’aune des mauvais pronostics des sondeurs.