Il s’agit d’économistes néo libéraux agissant de conserve. Les auteurs d’un « présidoscope » ne s’embarrassent pas de méthode en annonçant que le résultat de l’élection sera déterminé par l’évolution du chômage en prenant deux paris, qu’il n’augmente pas au-delà de 9, 6% (belle précision !) et le président sortant serait réélu avec 50,4% (belle précision !) [1]. Un autre annonce qu’il est impossible de prédire… pour prédire le même résultat [2]. En fait d’analyse économétrique du vote, qui n’a apporté rien de sensé sur le vote depuis plusieurs décennies, les auteurs se fondent sur des chiffres de sondages mais pour en croire certains – l’autopositionnement des sondés sur un axe droite-gauche – mais pas d’autres – les intentions de vote. Les sondages seraient faux parce que l’équilibre droite-gauche serait en faveur de la droite et qu’il serait contradictoire pour des électeurs de droite de voter à gauche. Plutôt que de continuer à croire ce qu’on veut, au nom d’une conception universelle et métaphysique de la rationalité des acteurs, nos prophètes feraient mieux de se pencher sur les reports de voix. Certains dépassent l’entendement de nos rationalistes autoproclamés.
Personne n’aura évidemment la cruauté de rappeler leurs prédictions aux cartomanciens. Qui se souvient encore des prédictions de Prédipol il y a deux ans (Cf. Paris, argent et élections et Le marché prédictif de Prédipol : raté !) [3].