Si l’on peut présupposer que ces addictologues ne consomment pas ou peu d’alcool, il y a lieu toutefois de s’interroger sur ce qu’ils boivent à la place ou fument pour établir un tel diagnostic, sauf bien sûr lecture « frauduleuse » délibérée des résultats, repris par la presse et notamment l’un des sites français sur les questions de santé les plus consultés par les internautes : doctissimo.fr [3].
Inutile de s’attarder sur la méthodologie, biaisée, rappelons-le, du sondage Yougov (sondage omnibus [4] par internet et rémunéré), les réponses des sondés suffisent amplement à le disqualifier. Il faut juste faire « l’effort » d’aller sur le site du sondeur et de savoir... lire.
68% des sondés (et non des Français) pensent que le Dry January est une « bonne chose ».
76% des sondés ne voient pas l’intérêt / ou n’ont pas envie (ce qui n’est pas la même chose... mais passons).
Une « bonne chose » peut-elle être sans intérêt ? On le sait depuis longtemps - Yougov en apporte une fois encore la confirmation - tant qu’on les paye même peu (la plupart du temps en points cumulables pour bon d’achats) les sondés ne se préoccupent guère de cohérence et sont prêts à répondre n’importe quoi. La presse a tout avalé sans rien dire... ou presque. Quant aux médecins addictologues, on ne saurait que trop leur conseiller de consommer les sondages avec modération.