Communiqué de la commission des sondages du 23 novembre 2016
La commission des sondages tient à appeler l’attention du public sur les sondages relatifs au 2e tour des primaires de la droite et du centre qui ont été réalisés avant que soient connus les résultats du 1er tour mais publiés après.
Les résultats de ces sondages doivent être interprétés avec la plus grande prudence et ne peuvent servir de point de comparaison avec les résultats d’enquêtes qui seront réalisées entre les deux tours pour apprécier des évolutions de scores obtenus par les candidats qualifiés pour le second tour de ce scrutin".
On appréciera la « discrétion » de la commission, aucun sondeur n’est cité. Seuls Odoxa et OpinionWay ont publié des intentions de vote pour le second tour. Après examen des notices détaillées, Odoxa a été identifié comme l’auteur de cette « innovation méthodologique ». Qu’en est-il précisément ?
Le sondage en question (portant sur les intentions de vote du premier et du second tour) a été réalisé avant et pendant le premier tour du scrutin, donc avant que la « victoire surprise » de premier tour de François Fillon ne soit connue. Il n’a toutefois été publié que deux jours après celui-ci [1]. Le temps pour le sondeur de limiter, au moins pour le second tour, les risques de fiasco tout en faisant l’économie d’une nouvelle enquête ? Quoi qu’il en soit les termes du sondeur en deuxième page de la notice détaillée laissent songeur.
« Calés » ? Traduction : les résultats de ce sondage d’intentions de vote ont été corrigés en fonction du résultat d’un scrutin ultérieur à ces intentions. Une ré-écriture a posteriori en somme. Avec un tel procédé les redressements des sondeurs (qu’ils refusent toujours de publier malgré la loi) acquièrent une nouvelle signification, il ne s’agit plus de redresser des bruts mais de faire « coïncider » les sondages avec les votes réels. Que ne feraient pas les sondeurs pour ne pas se tromper ?