Après une première livraison partielle (30 mars 2022), le journal évoque les sondages consacrés à la gestion du Covid 19 : un nombre faramineux de 225 sondages (4 mai 2022). Entre les lignes, on peut sans doute lire l’étonnement devant un tel chiffre. Comme il se doit le sondeur Brice Teinturier justifie cette abondance par les besoins de gouvernance et la qualité des sondages. On est prié de croire sur parole. On peut sourire de ce plaidoyer pro domo de ceux qui se font payer par les pouvoirs publics. Serait-il malséant d’observer qu’ils en profitent ? Et encore que cette abondance passe d’autant mieux que le payeur est le citoyen.
Pourtant, tous ces sondages ont, il faut bien le dire, un intérêt fort limité. Les questions posées et les résultats obtenus font même douter de leur utilité mais aussi de celle d’un gouvernement. Qu’est-ce en effet que de gouverner s’il faut s’en remettre de façon compulsive à une opinion de sondages. Au moins cela fait-il douter de la clarté du jugement sinon de la timidité des volontés.
Sous la pression de la CADA le SIG va probablement livrer quelques éléments nouveaux. Nouveaux ? Il est à craindre que le secret dévoilé ne soit que celui d’un grand vide. Le vide n’est-il pas le plus grand des secrets ?