On suppose que comme les industriels l’UMP a fait faire une enquête auprès des consommateurs, ici les sympathisants UMP et les électeurs en général. Une étude confidentielle comme il s’en fait tant et que l’on découvre ensuite quand la Cour des comptes ou tout autre observateur indiscret les découvrent parfois. Pour un parti en faillite financière, le changement de nom est de toute façon une affaire coûteuse. Est-ce pour l’aider que des sondeurs et des medias ont publié leurs sondages ?
Or ceux-ci sont peu favorables : selon Odoxa, « Le nom Les républicains ne plaît pas aux sympathisants UMP » (Le Point, 17 mai 2015), « Le nouveau nom de l’UMP déplaît aux Français et aux sympathisants de droite » (Les Echos, 17 avril 2015). Mais selon Opinionway, « Les Français ne seraient pas choqués » (Metronews, 15 mai 2015). Pas convaincus non plus... Enfin selon Harris Interactive, « Les Républicains passe mal comme nom de parti » (Le Point, 22 mai 2015).
Pourquoi s’accrocher à ce nom pas si engageant et attaqué en justice ? Au moins, on ne pourra pas dire que Nicolas Sarkozy suit toujours les sondages. A moins que l’imagination manque. Ou que la tactique l’emporte sur toute autre considération. Préempter ce nom sans spécification c’est enlever la République au FN aussi bien qu’aux socialistes. C’est rompre avec l’ancien nom d’UMP dont on sait qu’il a été associé à celui du PS dans la dénonciation frontiste de l’UMPS. C’est aussi rompre avec un passé de compromissions dans les affaires dont la dernière, Bygmalion, sape l’image du parti. Les communicants ont-ils cependant bien réfléchi ? Les détournements de noms sont difficilement prévisibles. Et il est probable que les « républicains » en subiront aussi. Dès que l’affaire Bygmalion reviendra au devant de l’actualité, n’entendra-t-on pas évoquer « les ripoublicains » ?