Selon Odoxa 56% des Français (en vérité 56% des sondés semi-professionnels du sondeur) partagent la volonté de Gérard Colomb d’utiliser la force pour faire partir les zadistes qui occupent actuellement la zone prévue pour l’hypothétique aéroport de Notre-Dame des Landes (FranceInfo, Le Figaro, 4 janvier 2018). Petite anicroche néanmoins (ou légère incohérence de « l’enquête »), le ministre de l’Intérieur souffre d’un déficit de notoriété. 57% des sondés ne connaissent même pas son nom et seule une faible majorité d’entre eux ont une bonne opinion de lui (53%).
Le ministre s’en inquiète-t-il ? Impossible à dire. La question semble en revanche grandement préoccuper le sondeur, qui se veut malgré tout rassurant. Combler ce défaut de notoriété, et on peut le supposer monter dans les sondages futurs, est chose aisée : faire preuve de détermination et utiliser la force comme promis contre les occupants de NDDL, ou pour le dire à la manière d’Odoxa : « montrer qu’il est bien le premier flic de France » (cf. ci-dessous). On a connu courtisan plus inspiré et subtile, question de culture sans doute.
Quoiqu’il en soit s’il n’existait des risques sérieux de graves « débordements » de part et d’autre, on pourrait presque rire de l’argument avancé par le partenaire commercial du sondeur [1] pour justifier du recours à la force à NDDL : lutter contre la violence et l’insécurité (cf. ci-dessous).