Les oscillations de la « cote de popularité » de Nicolas Sarkozy mettent à rude épreuve les commentateurs. Surtout s’ils sont comme ceux de l’Ifop, en attente des signes d’une « reconquête de l’opinion ». Fin juillet, la hausse de 6 points (Ifop-Jdd 24 juillet) avait provoqué l’émotion de Jean Luc Parodi : « Cette fois, ça y est ! », s’exclamait-il, « Nicolas Sarkozy remonte spectaculairement des enfers dans lesquels il s’enfonçait depuis les régionales ». Et de relever des causes paradoxales en passant, en accord avec la stratégie de communication de l’Elysée : « discrétion intérieure » et « action extérieure ».
Un mois plus tard, le même baromètre Ifop Jdd (20 août 2011), marquait une baisse de trois points. « Dur, dur la rentrée » déclarait Jean-Luc Parodi. Il ne serait pas dit que le commentateur en resterait coi : « Pas de mystère dans cette baisse qui, à en croire les personnes interrogées par l’Ifop, découle exclusivement de la déploration sociale ravivée par le souvenir des promesses de la campagne présidentielle ».
Et puis en septembre, un autre baromètre de popularité publié par Paris-Match relançait l’espoir par une hausse de trois points de la popularité présidentielle qui atteint 37% (Paris-Match, 6 septembre 2011) [1]. Le commentateur ne serait pas pris en défaut : « Un président qui remonte un peu (+ 3), action internationale aidant », jugeait Jean Luc Parodi. Même son de la part d’un autre commentateur de l’Ifop, Frédéric Dabi : « son meilleur score depuis septembre 2010. Après avoir passé son été à gérer le krach financier, il profite de sa victoire contre Kadhafi en Libye ».
Paris-Match pouvait titrer : « Sondage. Une première : Sarkozy monte et Fillon baisse » et sacrer le succès de la cellule de communication de l’Elysée, occupée à « la représidentialisation de Nicolas Sarkozy ».
En attendant la prochaine hausse ou baisse de popularité pour laquelle, n’en doutons pas, les commentateurs trouveront des causes.