Etait-il besoin de demander aux sondés s’ils sont favorables à un nouvel impôt ? ». La réponse est « non ». Qui peut souhaiter un nouvel impôt sinon avec la garantie qu’il va en être exempt ? Dans un autre temps de croyance naïve à la démocratie, les dirigeants et commentateurs y auraient peut-être vu un argument pour renoncer à la réforme. En un temps de cynisme managérial et élitiste, c’est plutôt un argument pour établir le bien fondé du projet.
Quel projet ? Les sondés affirment qu’ils le connaissent mais peuvent-ils dire autrement puisqu’ils ont accepté de répondre ? Tant pis s’il n’est pas encore précis. Les sondés sont moins ridicules que les sondeurs qui leur posent des questions sur des sujets aux réponses si prévisibles et les commentateurs qui dissertent doctement sur la production comique d’une opinion publique. En si bon chemin, aucun ne doute de l’intérêt de cette autre réponse au même sondage : en majorité, les sondés considèrent qu’ils ne gaspillent pas l’énergie [2]. Une information eut été intéressante mais justement, on ne saura pas combien de personnes contactées ont refusé de répondre ?