La publication lundi 26 septembre 2016 par Le Monde d’un sondage Ipsos-Cevipof relatif à la présidentielle de 2017 a été suivie d’un tchat. Un journaliste du service politique du journal se chargeant de répondre aux questions des internautes. L’un d’entre eux s’étonnait de l’absence dans le sondage des données brutes. La réforme de la loi sur les sondages entrée en vigueur en avril 2016 impose au sondeur de les communiquer. Ajoutons que le Cevipof arbore le label CNRS. Peut-on imaginer un laboratoire refusant de publier ses protocoles de recherche ? Oui si ce n’est pas un laboratoire scientifique. Donc le Cevipof n’est pas un laboratoire scientifique, mais ce n’est pas, on pouvait s’en douter, ce qu’a répondu le journaliste.
"Pourquoi ne pas donner accès aux données brutes du sondage, ainsi qu’à son cahier des charges, etc., bref réaliser un sondage « open source » !"
Jean-Baptiste de Montvalon : "S’agissant des données brutes, aucun institut n’est tenu de les publier, aucun ne le fait. On peut considérer qu’il s’agit pour eux de cacher des recettes de cuisine… Mais publier ces données rendrait la lecture des sondages illisibles et incompréhensibles. On peut bien sûr le critiquer, le contester, mais c’est précisément le travail des sondeurs de corriger ces données en tenant compte, notamment, de la représentativité des sondés et de leur comportement électoral antérieur".