Il est bien clair que ce sondage en ligne est doublement truqué à la fois en suscitant plutôt les réponses des mécontents puisque les sondés répondent sur une base du volontariat (que la supposé représentativité statistique n’a aucun moyen de corriger) et que la teneur même des propositions répond exactement à la finalité du push poll : faire advenir ce qu’on souhaite. On n’apprend rien que l’on ne savait du Figaro même pas l’usage de procédés malhonnêtes. Il est vrai que ce périodique est un habitué. Il publiait les sondages payés par l’Elysée de Nicolas Sarkozy sans le dire à ses lecteurs [3]. En contravention à la loi. Il n’a toujours pas été sanctionné. Aussi pourquoi ces associations délinquantes ne continueraient-elles pas ? EIles vont en effet encore plus loin, cette fois le questionnaire n’offrait pas la possibilité de n’adhérer à aucune des trois propositions. On a bien lu : l’option « aucune de ces trois solutions » n’était pas proposée. Le Figaro Magazine et l’Ifop ont une conception de la démocratie bottée.
Toujours plus fort : du push poll au putsch poll
jeudi 11 septembre 2014
L’association de l’Ifop, sondeur spécialiste du push poll [1], et de l’hebdomadaire Figaro Magazine, annonce forcément une fausse information sensationnelle [2]. On n’est pas déçu avec ce sondage assurant que "Les Français sont 62% à souhaiter que François Hollande démissionne d’ici 2017 (Le Figaro Magazine, 11 septembre 2014). Deux autres options étaient proposées aux sondés : une dissolution de l’Assemblée nationale et un changement de Premier ministre.
[1] Sondage destiné à promouvoir une cause ou un parti au cours des campagnes électorales ou d’autres mobilisations politiques. De fait, il ne s’embarrasse pas de rigueur méthodologique, puisqu’il s’agit avant tout de mobiliser ses partisans.
[2] Cf. très récemment Marine Le Pen présidente : l’intox continue.
[3] Cf. notre Dossier-Rubrique OpinionGate.