Des sondages qui ne manqueront pas de satisfaire les opposants de toute obédience du président de la République fraichement réélu. C’est de bonne guerre. Certes. Ils auraient tort de croire toutefois que s’ils avaient été choisis pour gouverner, leur situation serait autre. Autrement dit « Calife à la place du Calife » chacun récolterait les mêmes « fruits sondagiers immangeables ». Car c’est devenu une régularité, depuis des lustres, élections après élections, les bilans de l’opinion sondagière à l’égard des gouvernants sont sans conteste négatifs. Si la « mémoire qui flanche » journalistique et sondagière n’a, c’est une évidence, pas la même saveur poétique que celle de Jeanne Moreau, on regrettera néanmoins que sondeurs et médias ne tirent pas les conclusions de leur litanie sans fin. Si on la (les) prend au sérieux il y a dans cette histoire quelque chose en trop. Au choix :
Les élections, sapées de plus en plus durement par l’invasion sondagière.
La légitimité du pouvoir, qui va et vient au gré des humeurs forcément changeantes des individus que les sondeurs « interrogent ».
Un mandat sous de mauvais auspices
vendredi 27 mai 2022
A peine formé le premier gouvernement d’Emmanuel Macron a été accueilli par une première salve d’évaluations sondagières négatives. L’expression pour ceux qui ont voté pour ce dernier, du moins une partie, des faibles d’illusions qu’ils nourrissent malgré leur choix pour son nouveau mandat de cinq ans ? Peut-être. Une manière d’entretenir le procès en illégitimité politique d’un président fraichement réélu tenté par les perdants à la présidentielle, qui a séduit des sondeurs (cf. Infox : Elabe dans la cour des « grands ») ? Sans aucun doute.