Retour sur la défaite de Nicolas Hulot à la primaire Europe-Ecologie-Les Verts, annoncé gagnant à de multiples reprises par tous les sondeurs [1].
Stéphane Soumier (BFM radio) : « Il me semblait comme une évidence que Nicolas Hulot avait un coup d’avance....et non non non ! Les choses sont beaucoup plus compliquées que ça, c’est ça l’idée ? ».
Gaël Sliman (directeur adjoint de BVA) : « On est sur un corps électoral, le corps électoral des Verts à la primaire, qui repose sur une trentaine de milliers de gens, assez politisés, de militants, d’adhérents, qui n’a pas grand chose à voir avec les gens que nous sondons. c’est pour ça que l’extraordinaire avantage de popularité qu’avait Nicolas Hulot sur Eva Joly pouvait ne pas se traduire forcément sur le vote de ces militants. Ils en ont clairement pris le contre-pied. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, ça voudrait dire que les sondages n’ont pas eu une influence si décisive que cela sur le choix des militants écologistes. En choisissant finalement quelqu’un qui n’était pas le mieux placé dans les sondages pour leur propre camp, en se disant finalement qu’ils allaient choisir celle qui semblait leur correspondre le mieux au niveau des idées ».
Morale : les sondages n’avaient aucun intérêt. On le savait mais il est toujours intéressant de l’entendre de la bouche d’un sondeur.