Confrontés à la menace d’une loi régularisant les sondages, les sondeurs avaient assuré avoir remédié à leurs défauts. Promesse de commerçants. On ne les arrête donc pas en fin d’année où ils se penchent sur les personnalités les plus « agaçantes » (Harris Interactive-VSD, 26 décembre 2012) ou encore transforment, comme BVA, les citoyens en économistes pour juger la politique de Nicolas Sarkozy, dont on sait qu’elle fut particulièrement inefficace selon les économistes professionnels, plus efficace que celle de François Hollande (BVA-I>tele, 28 décembre 2012). La situation est donc désespérée. Et comme tout cela n’a aucun sens sinon de ridiculiser les volontaires, il faut aussi déployer des subtilités pour les trouver et les « faire parler ».
Ainsi cette méthode utilisée par BVA qui consiste à recruter par téléphone et à faire répondre par internet selon la fiche signalétique [1] : Sondage réalisé les 20 et 21 décembre auprès d’un échantillon national représentatif de 1.101 personnes âgées de 18 ans et plus, recrutées par téléphone et interrogées par internet. Méthode des quotas. Marge d’erreur entre 1,4 et 3,1 points selon le résultat trouvé [2].
BVA a donc trouvé 1 101 personnes qui n’avaient rien à faire. Et elles avaient même une opinion. Les non réponses, ce sont les plus de 90 % de personnes qui n’ont pas décroché leur téléphone, celles qui ont demandé aux enquêteurs et enquêtrices si elles n’avaient rien d’autre à faire, celles qui les ont insultés et celles qui ont raccroché en silence. Mais cela en valait la peine. Non ?