observatoire des sondages

Marine Le Pen présidente : l’intox continue

vendredi 5 septembre 2014

L’Ifop, le grand spécialiste du sondage manipulatoire réédite en « mieux », avec le soutien sans surprise du journal Le Figaro (5 septembre 2014), sa manipulation du mois de juillet sur la présidentielle de 2017 (cf. Une intoxication politique estivale : Marine Le Pen vs Nicolas Sarkozy).

- Question : Si dimanche prochain avait lieu le premier tour de l’élection présidentielle de 2017, pour lequel des candidats suivants y aurait-il le plus de chances que vous votiez ?

La réponse est simple : l’élection présidentielle n’aura pas lieu dimanche prochain mais en 2017 et on ne sait même pas quel dimanche.

Mais cette fois et malgré les mises en garde d’une commission des sondages particulièrement discrète sur les mesures d’intentions de vote pour le second tour sans rapport avec les résultats du premier tour, le sondeur annonce le vainqueur de la prochaine présidentielle : Marine Le Pen [1], si celle-ci était opposée à... François Hollande (54% contre 46%). Le sondeur a mis la barre est très « haut ». La ficelle est en effet très grosse, difficile de faire mieux. Gageons toutefois que l’Ifop saura, pour la prochaine manipulation, se surpasser.


[1En tête du premier tour dans tous les cas de figure.

Lire aussi

  • Propagandistes sans le savoir

    13 mars 2023

    Malgré les informations édifiantes sur la liberté d’expression en Russie à l’heure de l’invasion de l’Ukraine, des commentateurs citent toujours le Centre Analytique Levada, le plus indépendant est-il (...)

  • Retraite et sondage propagandiste : la « bonne cause » comme prétexte

    7 janvier 2023

    Si l le commerce fait rarement bon ménage avec la science, la politique, non plus. Et quand la politique et le commerce font affaire ensemble c’est rarement pour le mieux, scientifiquement parlant (...)

  • Fake news Ifop-JDD : un passe-temps comme un autre ?

    31 octobre 2022

    Depuis les élections présidentielle et législatives l’industrie de l’ « opinion publique » se tient relativement tranquille. Plus inhabituelle, la « rentrée » s’est, quasiment, faite sans elle. Nous ne (...)