L’émission de télévision C dans l’air sur France5 [1] a pu reprendre son rythme et son format de diffusion habituels de promotion de Nicolas Sarkozy, juste perturbée le 15 février 2012 par l’annonce officielle sur Tf1 de la candidature à la présidentielle du président sortant (cf. Vous avez dit pluralisme). La propagande en l’honneur de Nicolas Sarkozy est repartie en fanfare à l’image de cet échange entre deux compères de l’émission diffusée le 21 février 2012, illustration de la "magnifique" neutralité des sondeurs.
Yves Calvi (France5) : « On vient d’avoir deux enquêtes qui nous donnaient entre Sarko et Hollande des différences, dans un cas de 2 points, dans un autre de 5 points. Selon vous on est plus près de 2 ou plus près de 5 ? »
Jérôme Sainte Marie (CSA, Groupe Bolloré) : "Je l’ai déjà indiqué, Nicolas Sarkozy a plutôt réussi son entrée en campagne et aujourd’hui il est à touche-touche avec François Hollande".
Yves Calvi : "Vous diriez plus près de 2 si je comprend bien ?"
Jérôme Sainte Marie : "Bien sûr comme plusieurs instituts l’ont déjà signalé. Les sondages qui sont faits immédiatement après l’entrée en campagne, la déclaration officielle de Nicolas Sarkozy, après une émission de télévision qui n’est pas forcément une immense réussite pour le nouveau candidat Sarkozy. Mais ceux là n’ont pas totalement enregistré le souffle en quelque sorte, l’effet de souffle de cette candidature qui lui se déclenche à travers les deux meetings d’Annecy et de Marseille. Et là on a un Nicolas Sarkozy très regardé à la télévision aussi et qui dégage une énergie tout à fait inattendue dans les circonstances".
Propos démentis par les sondeurs :
"Seuls 37% des Français estiment que Nicolas Sarkozy fait une bonne entrée en campagne" (LH2-Yahoo, 20 février 2012).
"Certes, les événements médiatiques prennent parfois du temps à « infuser » mais les appréciations des personnes interrogées par l’Ifop après cette déclaration ne poussent pas à l’optimisme pour le Président, sauf en matière de mobilisation de son camp" (Jean Luc Parodi, Ifop-JDD, 20 février 2012).
"L’entrée en campagne officielle de Nicolas Sarkozy n’a pas d’impact sur les intentions de vote" (Brice Teinturier, Ipsos-Le Monde-France Télévision-Radio-France, 21 février 2012).
"Après avoir « post-testé » le meeting de François Hollande au Bourget, puis l’annonce de candidature de Nicolas Sarkozy sur TF1, BVA-Orange et la Presse régionale ont mesuré les perceptions des Français sur Nicolas Sarkozy après son grand meeting du 19 février dernier à Marseille. Les deux principaux enseignements de ce sondage sont assez négatifs pour le Président : A Marseille, Nicolas Sarkozy a été vu et a pleinement satisfait les sympathisants UMP, mais il n’a pas convaincu les Français" (Gaël Sliman, BVA-PQR-Orange, 22 février 2012).