Le sondage Ifop sur la sécurité n’est qu’une illustration supplémentaire du système de push polls mis en place par l’Elysée et ses spins doctors (conseillers en manipulation) : un sondeur maison (Ifop) fait des sondages favorables par avance, un organe de presse (Le Figaro) les publie, des journalistes crédules les commentent, des porte-parole du pouvoir s’enthousiasment et les opposants plient sous un effet de sidération. Avec des financements obscurs.
Le seul objectif du sondage de l’Ifop était de « créer » une approbation massive du bric-à-brac des mesures répressives du gouvernement. Il donne seulement une mesure grossière du ressentiment de Français restés chez eux pendant l’été, le nez collé à l’écran de leur PC, inscrits sur les listes de l’Ifop, payés pour répondre. Toutefois, dans le jeu pervers des auteurs du push poll considéré, l’Observatoire des sondages peut aller plus loin.
Si un financier veut bien financer un sondage sur le même sujet, si un sondeur veut bien « passer » nos questions (comme l’Ifop et d’autres le font pour l’Elysée), nous nous vantons d’obtenir des réponses plus répressives.
Nous garantissons une très large approbation (de l’ordre de 80 points) du rétablissement de la peine de mort pour les meurtriers récidivistes, les assassins de policiers et les violeurs d’enfants. Nous pouvons encore obtenir un chiffre comparable en faveur d’un rétablissement de la torture légale dans certaines affaires de sécurité publique.
Mais nous-permettra-t-on l’expérience ? Comme dans les push polls, la réponse est dans la question.