Une nouvelle édition du baromètre Ifop-Fiducial place Marine Le Pen en tête des intentions de vote de l’élection présidentielle deux ans et demi avant celle-ci.
« A deux ans et demi de la présidentielle, des sondages placent régulièrement Marine Le Pen en tête avec autour de 30% des intentions de vote au premier tour, confirmant le bon résultat du FN aux européennes. De 29 à 32% au premier tour de la présidentielle selon la configuration à droite, et une première place, au moins ex-aequo, assurée, selon le sondage Ifop-Fiducial pour i>Télé et Sud Radio publié mardi » (AFP, Le Point, etc., 4 novembre 2014.)
Une occasion d’apprécier à nouveau les défauts d’une absence de régulation des sondages qu’aurait pu mener le gouvernement de François Hollande s’il avait repris la proposition sénatoriale adoptée à l’unanimité par le Sénat et qu’il restait à faire voter par l’Assemblée nationale. Mais, là aussi (!), l’occasion fut ratée. Et avec ses mauvais résultats des sondages, on n’imagine pas François Hollande relancer la réforme. Il serait accusé d’être mauvais joueur et de vouloir casser le thermomètre. Pourtant en matière de transparence, on peut supposer que presque personne ne sait que l’association Ifop - Fiducial est celle d’un sondeur dont l’engagement à droite s’est précisé depuis l’affaire des sondages de l’Elysée et que Ficucial - indiqué dans la fiche signalétique comme auteur alors qu’il est le commanditaire réel, est une entreprise de conseil fiscal propriété de M. Christian Latouche, « connu pour ses affinités avec l’extrême droite » [1] et accessoirement patron de presse notamment de Lyon Capitale, et Sud Radio autre commanditaire « officiel » du sondage avec I>télé.