Ainsi, le sondage Odoxa-Itele-Le Parisien-CQFD sur l’évaluation de l’influence des dirigeants européens était-il présenté à l’aide d’un histogramme attestant la très large avance de la chancelière allemande Angela Merkel, (67%) sur le président de la BCE, Mario Draghi (14%), le président de la commission européenne Jean Claude Juncker (10%) et surtout François Hollande (2%), avant que, illustration ou confirmation, le micro soit tendu à des citoyens abondant tous dans le même sens sauf un interlocuteur dont on assurait qu’il avait été difficile à trouver. Illustration et confirmation. Agrémenter des chiffres austères par des déclarations, comment n’y avait-on pensé plus tôt ? Sachant que les sondages ont été légitimés par la revendication d’une supériorité sur l’opinion floue de la rumeur et de la conversation, on pourra interpréter cette mise en scène comme une régression. A moins qu’il soit demandé aux gens non de répéter l’opinion des sondages mais d’expliquer leur opinion. Un retour au qualitatif en somme.
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