Ils citent alors invariablement le Centre Levada, le seul indépendant assurent-ils. En conclure que la Russie offre encore un minimum de liberté d’expression. Des Russes, certes en exil, ont bien donné plus de détails sur les filtres qui mettent en cause la fiabilité d’un institut russe indépendant ; Les sondages sont faits par téléphone et la plupart des gens ne répondent pas à l’appel d’un numéro inconnu - on a connu cela il y a 20 ans en France et ailleurs, raison pour laquelle, les sondeurs se sont repliés sur les sondages en ligne - , ce sont surtout les personnes âgées qui répondent d’autant plus qu’en accord avec l’invasion de l’Ukraine, elles n’ont rien à cacher tandis que les jeunes, semble-t-il beaucoup moins favorables au pouvoir,,, sont plus adeptes des réseaux sociaux.
Les écarts à la représentativité doivent bien sûr être corrigés mais quelle garantie avons-nous qu’ils soient effectués selon les méthodes classiques et que cela soit même possible quand les écarts entre sous-populations sont probablement grands (vieux vs jeunes ; citadins vs ruraux, etc.). Certes, une guerre est bien en mesure de souder une population. Il peut paraître en effet très lâche de dire son désaccord avec Poutine quand le pays est menacé par la défaite seulement. Pas besoin d’aller chercher un ennemi plus ou moins précis. Voila une bonne raison de la cote de confiance élevée de V. Poutine si on en croit les sondages russes : plus de 80 %. Non seulement on ne précisera pas avec des chiffres après la virgule mais dès avant. Peu importe c’est beaucoup. A comparer avec la cote de popularité de plus de 30 % d’Emmanuel Macron. Par souci de symétrie on ne précisera pas le chiffres avant la virgule. Ce genre de comparaison risque d’être toxique. On ne voudrait pas que le Président français enregistre trop bien la corrélation et imagine envahir un pays voisin.