Pas un soupçon de désaccord entre des « instituts » qu’on aurait pu croire concurrents. Pas un soupçon de doute non plus. Ils se connaissent bien et s’appellent tous par leur petit nom et se tutoient. Imperturbablement, ils disent la même chose depuis une trentaine d’années. Les sondages contribuent à la démocratie avec, au passage, un petit coup de pied sans risque contre les régimes autoritaires où l’on ne fait pas de sondages (c’est faux mais tant pis). El la contribution aux régimes pluralistes ?
Décisive. Comment ferait-on s’il n’y avait pas des sondages sur les intentions de vote pour choisir les candidats (même si on l’a fait pendant un siècle par le vote des militants) ? Qui inviterait-on sur les plateaux ? Des questions sur les échantillons ? Ils sont bien fait et nous travaillons à les améliorer. La transparence ? Ce serait ajouter à la confusion. Comment caractériser une communauté professionnelle aussi unanime ? Une communauté autiste ? Un bel exemple d’objet sociologique qui trouvera bientôt son chercheur.