Les publi-rédactionnels des entreprises de sondages signés par des journalistes se sont multipliés ces dernières semaines dans la presse. Exemple, L’Express du 7 septembre 2011 :
« Dans L’Express, cette semaine, Hugues Cazenave, président d’Opinionway, suggère une piste pour encadrer les sondages : publier les données brutes avant redressement. La publication des données brutes était déjà une piste avancée par les sénateurs Hugues Portelli (UMP) et Jean-Pierre Sueur (PS) dans une proposition de loi adoptée au Sénat le 14 février dernier. Ce texte, dans lequel les sondeurs ont trouvé de nombreuses propositions intéressantes, n’a toujours pas été adopté par les députés ».
Bien entendu tout est faux. Les sondeurs se sont unanimement prononcés contre cette proposition de loi. Sensible à leurs arguments, Nicolas Sarkozy a consenti à l’examen du texte, après avoir dans un premier temps opposé son veto, en veillant soigneusement à ce que le rapporteur UMP le vide entièrement de sa substance par une série d’amendements dictés au mot près par les sondeurs ravis de leur nouveau rôle de législateur (Cf. Psittacisme : quand les sondeurs font la loi).