Allégorie démocratique à propos du remaniement ministériel effectué à la suite du scrutin régional, Dominique Reynié, professeur à Science-Po Paris, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (C dans l’air, France 5, 22 mars 2010) :
"Ce n’est pas anodin de changer le gouvernement, c’est une façon de montrer de manière manifeste que le vote a touché la politique, qu’il y a un impact, on le voit, les têtes tournent, les têtes tombent éventuellement et cela c’est rassurant pour les électeurs qui se sentent, de ce point de vue là, entendus. C’est comme si leurs mains allaient si loin qu’elles pouvaient faire tomber une partie du gouvernement".
Un coup de sang d’Olivier Duhamel, professeur à Science-Po Paris (Les matins de France Culture, 22 mars 2010) :
« L’essentiel des abstentionnistes sont des gens qui se contrefichent des élections régionales pour des raisons diverses ».
Pour s’y perdre encore un peu plus, Pascal Perrineau, professeur à Science-Po Paris (Les matins de France Culture, 22 mars 2010) :
« Bien sûr la majorité de droite a été victime d’un vote sanction (...) Quand l’ampleur de la sanction est l’ampleur que l’on a connue hier, on imagine mal un gouvernement et un exécutif qui restent muets, il y aura des réactions. Cependant là aussi si l’on part de ce que demandaient les électeurs, les sondages ont été faits, hier et dans les jours précédents, sur ce que les Français mettaient dans leur vote et en particulier le sondage fait par TNS Sofrès (TNS Sofrès Le Monde 22 mars 2010), là c’était très intéressant parce qu’environ 40% de l’électorat dit « ben oui nous on veut dire quelque chose au plan national et on est porteur d’un vote sanction, 60 % disent « écoutez on a voté essentiellement pour des enjeux locaux ou même on a voulu soutenir, 13% des Français disent ça, le gouvernement et Nicolas Sarkozy. Donc une majorité du corps électoral se situe en dehors d’une logique de sanction nationale ».