Le Monde daté du 17 février 2012 publie les résultats de la quatrième vague de son baromètre Ipsos-Logica Business Consulting-CEVIPOF-Fondapol-Fondation Jean Jaurès, censés appuyer les analyses de Pascal Perrineau, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences po. Un « quali » intégré au baromètre, effectué auprès d’une dizaine des personnes !, est censé donner des explications sur les reports d’intention de vote en faveur de Marine Le Pen vers d’autres candidats. Si la dizaine de sondés est notoirement ridicule pour un « quali », comment qualifierait-on cet effectif pour une étude quantitative. Or, les mentions relevant de la fiche technique du « présidoscope » (nom donné à ce baromètre), qui figurent en légende d’un magnifique graphique formé de cercles et de flèches, indiquent le même effectif d’une dizaine de personnes. Cocasse coquille qui montre le faible intérêt accordé aux considérations de rigueur technique quand il s’agit de tout autre chose, et en l’occurrence, de prêcher pour sa paroisse.
On appréciera l’humour bien involontaire de Pascal Perrineau qui glose « savamment » sur des reports de 0,5% pour Jean Luc Mélenchon, François Hollande, François Bayrou, et Nicolas Sarkozy, effectif déjà ridicule pour un échantillon représentatif de 1000 personnes (5 au total) mais qui donnerait pour un échantillon de 10 un total de....0,05 personne.