Alors que tous les sondages d’intention de vote annonçaient un scrutin serré, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 30 mai 2010 créditent Juan Manuel Santos, ancien ministre de la défense du président sortant Alvaro Uribe, d’une large avance (46,6%) sur son adversaire, ancien maire de Bogota, Antanas Mockus (21,5%). Cette défaillance unanimement soulignée par la presse colombienne, s’expliquerait par la non représentativité des échantillons de sondés, les sondeurs ayant mené leurs enquêtes principalement dans les grandes villes délaissant d’autant les zones rurales [1]. Seul « point positif » relevé ironiquement par une radio colombienne, qui ne manque pas au passage de dénoncer la publication incessante de sondages, les estimations issues des enquêtes effectuées deux mois avant la tenue du scrutin étaient plus proches, en termes comparatifs du moins, des résultats définitifs.
Election présidentielle en Colombie : Haro sur les entreprises de sondages
lundi 31 mai 2010
[1] Cf. Saldo en rojo para las encuestas, El Colombiano, 31 mai 2010.