Après la nomination du « chouchou des sondages » comme le surnomme systématiquement la presse française [1], au poste de premier ministre, la campagne promotionnelle se poursuit. Les sondeurs annoncent que le plan d’économie annoncé par le nouveau chef du gouvernement est approuvé par « l’ensemble des Français ». (Cf BVA -Le Parisien-I>Télé, 19 avril 2014). Leur méthode est toujours la même : ils soutirent à un échantillon non représentatif de Français, en fait des internautes rémunérés :
1 - Un jugement sur une prestation télévisée d’une personnalité que certains avouent ne pas avoir vue.
2 - Une réaction à la va vite à des déclarations, c’est à dire sans débat, sans réflexion sur les mesures annoncées.
On ne s’étonnera pas qu’une majorité de sondés, qui sont pas tous fonctionnaires, ne soit pas très charitable avec ces derniers (cible emblématique depuis des décennies) en approuvant une réduction de leur nombre (73%) ou un gel de leurs salaires (57%). On notera que plus les mesures annoncées touchent de monde moins elles plaisent. 29% des sondés seulement approuvant un gel des retraites. Mais peut-être faut-il également disposer de temps libre comme les retraités pour répondre à ces sondages.
Que valent ces opinions ? D’ailleurs, un sondeur a déjà pris le relais (Viavoice-Les Echos- France Info, 24 avril 2014) pour annoncer l’inverse : les mesures d’austérité ne convainquent plus les « Français » inquiets pour leur pouvoir d’achat qui considèrent les baisses de cotisations sur les bas salaires insuffisantes.