Depuis le début de l’année 2015, les sondages d’intentions de vote promettent au parti de gauche Syriza une victoire aux législatives grecques du 25 janvier (cf. Okeanews, 20 janvier 2015). Le score annoncé varie entre 27,5% et 38% des voix. Démocratie Nouvelle, son principal adversaire à droite et actuellement au pouvoir, est crédité quant à lui de 24 à 30%. La presse peut remercier les sondeurs qui, avec de tels écarts, ont préservé un peu de suspens. Syriza va-t-il obtenir la majorité absolue au Parlement grec (Vouli) ? Seuls 5 sondages parmi les 25 recensés l’ont pronostiquée. Quel que soit le résultat final les sondeurs pourront toujours assurer qu’ils ne sont pas trompés, ou pas trop.
Avant que d’être connu, le résultat inquiétait cependant « les Français », du moins selon Odoxa, qui est parvenu à trouver en fin de semaine des sondés intéressés par le scrutin grec (Le Parisien, 24 janvier 2015). Un sondage sur des sondages en somme. Cette inquiétude, assure Odoxa, serait liée au fait que « Les Français se sont rangés, depuis deux ans, à l’idée que l’assainissement des finances publiques est indispensable pour sortir leur pays de la crise. Dès lors, l’arrivée au pouvoir, en Grèce, d’un parti anti-austérité ne leur semble pas forcément une bonne chose » (Cécile Bracq, France info, 24 janvier 2015). Derrière la Grèce, il y avait donc la France, bien rangée derrière un austère consensus. Où la commentatrice est-elle allée chercher cela ? Pourquoi se donner la peine de sonder quand il suffit de s’interroger soi-même...