On n’avait pas épuisé l’inventaire des effets politiques des sondages. Ils servent aujourd’hui à faire pression sur les élus habilités à parrainer les candidatures. Depuis l’adoption d’une loi organique en date du 18 juin 1976, il faut disposer on le sait de 500 signatures, au lieu des 100 exigées jusqu’alors [1], pour être candidat à l’élection présidentielle. Le camp du président sortant est si mal en point qu’il vient de trouver une nouvelle ficelle pour tenter un « sauvetage » en montrant le danger que ferait peser une candidature du Front national sur sa réélection, et implicitement sur la droite. D’où la publication de push polls pour dissuader d’éventuels parrains [2]. La publicité des parrainages constitue une condition supplémentaire. On comprend mieux l’intervention d’un candidat non candidat, Nicolas Sarkozy, qui a manifesté son opposition à l’anonymat des parrainages, contraire selon lui à l’esprit des institutions (AFP, 7 février 2012).
Le parrain
mercredi 8 février 2012
[1] Chiffre fixé en 1962 lors de l’instauration du suffrage universel pour l’élection présidentielle.
[2] Sur les push polls (définition et illustration) voir par exemple : OpinionWay ouvre la chasse aux pauvres ; Push polls : l’exemple des retraites ; Coproduction de sondage truqué Le Monde – TNS Sofrès.