Marges d’erreur
Cette donnée statistique indique l’écart des données obtenues sur un échantillon représentatif, donc limité, par rapport à la population totale. Cette marge diminue avec la taille de la population d’enquête selon une fonction décroissante. Aussi, chaque réduction de la marge est-elle de plus en plus coûteuse. Le chiffre approximatif de 1000 personnes interrogées, très fréquemment utilisé pour les sondages politiques, a surtout une valeur symbolique car il ne correspond nullement à une décroissance particulière de la marge d’erreur. Celle-ci est alors de plus ou moins 3%. Par économie, des sondages, surtout s’ils ont vocation confidentielle, s’en affranchissent et dépassent à peine 400 individus (marge d’erreur : ± 5 %). Par contre, un chiffre minimal proche de 1000 personnes est indispensable pour une représentativité jugée suffisante, notamment pour les sondages électoraux soumis au contrôle de la commission des sondages. Peu de sondages sont effectués sur une population plus ample pour des raisons évidentes de coût quand on sait que l’on atteint une marge d’erreur de 2 % pour 5000 personnes et de 1 % pour environ 10000 personnes. La marge d’erreur n’inclut évidemment pas les biais introduits par les carences de représentativité des échantillons ou les distorsions introduites par les réponses et non corrigées. Elle est une explication commode en cas d’écart notable entre sondages et votes. Elle devrait interdire de commenter des évolutions comprises entre ses limites mais la pratique s’est largement répandue de s’arrêter à des évolutions non significatives, par exemple de plus ou moins 1%, voire moins.