Après le sondage plaçant Manuel Valls en tête des candidats de gauche pour l’élection présidentielle (Harris Interactive, Le Figaro, 24 octobre 2013), sondage absurde dont nous avons signalé le biais [1], un sondage place le même Manuel Valls en tête des candidats pour le poste (qui n’est pas libre) de Premier ministre (IFOP-Atlantico, 26 octobre 2013), sondage tout aussi absurde parce qu’il souffre du même biais. Le candidat préféré l’est grâce aux concours des sondés de droite. Ainsi, en posant la question aux adversaires, comme cela ne se pose pas dans la réalité, les sondages élisent toujours les plus à droite des candidats de gauche ou les plus à gauche des candidats de droite. Le jeu est ainsi fait qu’il conduit toujours vers une sorte de centre artificiel. Il va être intéressant d’observer la suite de la carrière sondagière de Manuel Valls. On peut parier que cela va continuer : il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre.
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