Les Français n’auraient plus confiance en leurs représentants, dans la politique en général et même dans les institutions publiques affirment OpinionWay et le Cevipof, sondage à l’appui (Le Monde, 1 février 2011). Certaines mauvaises langues ne manqueront pas d’ironiser en voyant l’ancien sondeur attitré de l’Elysée, discrédité par l’OpinionGate, s’enquérir de la confiance des Français à l’égard du personnel politique. Et si l’on ne connaissait pas les liens historiques existant entre Sciences-Po et les sondeurs, la présence du Cevipof, laboratoire de Sciences-Po, pourrait surprendre.
Première curiosité, le Cevipof, n’a pas jugé bon de publier sur son site l’intégralité de la notice détaillée de ce sondage par internet. [1]. Autres « bizarreries », les biais du mode d’administration en ligne : rémunération des sondés, échantillon spontané non représentatif, possibilité de constitution a posteriori des échantillons en fonction de la nature des réponses obtenues, surreprésentation des personnes les plus intéressées à répondre, etc. [2].
Une seule remarque : qui s’est aperçu combien il était cocasse de rémunérer les sondés pour répondre à un sondage sur la confiance ?