L’Assemblée nationale n’a pas été convaincue par les arguments du rapport sénatorial sur les sondages qui préconise l’interdiction de toute gratification aux sondés. La Chaîne Parlementaire a en effet commandé un sondage à Harris Interactive (5 novembre 2010), selon lequel le maintien de François Fillon est souhaité par 47% des sondés, la nomination de Jean-Louis Borloo obtenant 22% des réponses et celle de Michèle Alliot Marie 18%. On peut s’interroger sur le sens d’un sondage portant sur une population censée représenter tous les Français alors qu’une bonne partie d’entre eux ne sont pas des électeurs de la majorité. Croit-on sérieusement que 87 % des Français se soucient d’espérer la nomination d’une des trois personnes citées ? Il est vrai qu’il s’agit d’un sondage en ligne dans lequel les sondeurs espèrent gagner un cadeau. On peut supposer que les répondants ont compris qu’ils ne gagneraient rien à répondre s’ils n’avaient aucun intérêt pour le choix qui leur était proposé.
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