observatoire des sondages

Un post-test « nouvelle formule »

lundi 16 septembre 2013

L’intervention de François Hollande sur Tf1 dimanche 15 septembre 2013 constitue une nouvelle étape dans l’économie des sondeurs sachant sonder sans sondage. En l’absence (pour l’instant) de post-test sur la prestation télévisée du président de la République, les sondeurs n’en sont pas pour autant muets jugeant l’intervention peu convaincante (AFP, 16 septembre 2013). On s’interrogeait depuis longtemps sur la taille limite inférieure d’un échantillon représentatif [1]. Les sondeurs viennent, en acte, nous apporter la réponse et résoudre en même temps le problème du refus (croissant) de réponse aux sondages : un seul sondé pourvu qu’il soit sondeur [2].

- [François Hollande] « mal conseillé, a raté sa cible, il a tendance à ramener la politique à l’économie dans un pays où l’économie et la fiscalité doivent être au service de la politique (...), [il] tombe ainsi à côté de l’imaginaire français ». (Stéphane Rozès, ex-sondeur)

- « Le président donne le sentiment qu’en matière fiscale, il navigue à vue en fonction des arbitrages politiques » (Jérôme Fourquet, Ifop).

- « Il est évident qu’avec l’augmentation de la TVA au 1er janvier, le discours du chef de l’Etat sur la pause fiscale en 2014 va se heurter à une contradiction. Pour les Français, une hausse d’impôt ne devient réelle que quand elle entre en vigueur, pas quand elle est votée ». (Bruno Jeanbart, OpinionWay)

- « Fondamentalement, l’opposition des Français à une intervention militaire s’explique aussi par le sentiment qu’elle ne mettrait pas fin à la guerre civile en Syrie, une idée que le président n’est pas parvenu à contrer », (Bruno Jeambart, OpinionWay)


[2Le statut « d’ex-sondeur » semble également être admis.

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