"Ce qui peut être dit peut être dit clairement ; et ce dont on ne peut parler, il faut le passer sous silence" (Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philisophicus, Gallimard, Coll. Tel, 1993).
C’est sans doute le précepte le plus connu du philosophe Ludwig Wittgenstein réputé pour être difficile d’accès. Rien de tel concernant le satiriste, humoriste et acteur Raymond Devos.
"Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n´ai rien à dire, je veux qu´on le sache ! Je veux en faire profiter les autres ! Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n´avez rien à dire, eh bien, on en parle, on en discute" (Extrait de "Numéro un", TF1, 31 décembre 1979 [1]).
Si les doxosophes professionnels connaissent ces citations ou leurs auteurs, ils le cachent bien.
" Et vous, comment voyez-vous les choses ? » Privés de boussole dans une configuration inédite, les responsables politiques se tournent vers les sondeurs, à intervalles réguliers, pour affiner leurs analyses du moment. « C’est le brouillard », leur répond le directeur général de l’IFOP, Frédéric Dabi. « Aquaplanning dans nappe de brume », renchérit Jérôme Fourquet, du même institut. Constat semblable pour le directeur général délégué d’Ipsos, Brice Teinturier, qui reprend volontiers le terme « mélasse » qu’on lui soumet : « Nous sommes dans un moment politique sans ligne directrice, sans dynamique, où rien de clair ne se dégage" (Extrait de "Le jeu politique apparaît plus incertain que jamais, atomisé et en grande fragilité", Le Monde, 8 novembre 2022).