L’entreprise de conseil et d’études de marché américaine NPD Group a publié le 10 mai les résultats d’un sondage indiquant que Google devançait, pour la première fois, Apple sur le marché américain des smartphones et des systèmes d’exploitation qui les équipent, laissant supposer également un renversement de tendance au niveau mondial [1]. La porte-parole de Apple a immédiatement réagi, critiquant la méthodologie du sondage (en ligne) et sa représentativité (échantillon restreint) : « Il s’agit d’une étude très limitée portant sur 150.000 consommateurs américains ayant répondu à une étude sur internet et qui ne prend pas en compte les plus de 85 millions d’utilisateurs de l’iPhone et de l’iPod dans le monde » (Le Figaro, 11 mai 2010) [2]. Elle a rappelé par ailleurs les résultats d’une autre étude plubliée le 7 mai, cette fois par l’entreprise de conseil et d’études IDC, basée elle sur les ventes mondiales, relativisant ainsi les résultats du sondage de NPD Group [3]. Cette soudaine attention à la rigueur méthologique des sondages ne fait certes pas de la société dirigée par Steve Jobs une référence indiscustable en la matière mais illustre le fait, une fois de plus, que les enquêtes réalisées par les entreprises de sondage sont avant tout des instruments publicitaires et marketing et non des outils de connaissance.
Apple s’initie à son tour à la critique des sondages
jeudi 13 mai 2010
[1] Cf.« Android Shakes Up U.S. Smartphone Market ».
[2] Cf. également « Android market share over iPhone not as impressive as it looks ».
[3] Cf.IDC-Press Release.