Les différentes manifestations liées au 1er mai ont fourni une nouvelle occasion à la presse et aux sondeurs d’associer Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen (JDD, 4 mai 2013). Ce nouvel exercice à prétention comparative n’a pas nécessité un investissement technique très important. Le sondage consiste principalement à faire approuver par des internautes rémunérés l’aspect « sectaire » de ces deux personnalités. Aucune raison du choix du vocable n’est proposée, aucune contre-proposition non plus. En politique, le sectaire est l’adversaire politique, la question est donc biaisée. La réponse est d’autant plus dans la question que la comparaison se limite à Jean Luc Mélenchon et à Marine Le Pen. Il n’y aurait donc personne, y compris parmi les sympathisants de droite pour trouver d’autres sectaires ?
Le moins sectaire des deux étant celui qui dispose de plus de partisans, Marine Le Pen l’étant donc moins (60%) que Jean-Luc Mélenchon 63%. Mais à quoi bon, il s’agissait seulement de dire que les extrêmes se rejoignent, qu’ils sont dangereux parce qu’ils sont sectaires. Pas une entreprise d’information mais de confirmation.