Invité par la rédaction du Nouvel Observateur à s’exprimer sur les manifestations d’opposants à la politique gouvernementale (23 novembre 2013), le sondeur Brice Teinturier (Ipsos) reconnait qu’il ne dispose d’aucune donnée pour répondre à la première question qui lui est posée :
« Qui sont les Français qui descendent dans la rue ? » (Le Nouvel Observateur)
« Nous n’avons pas d’enquête permettant de dresser un profil des manifestants par rapport au reste de la population » (Brice Teinturier).
Cette ignorance ne l’empêchera pas de répondre à la question... et aux suivantes :
(Extrait du questionnaire du nouvel Observateur)
Ces différents mouvements ont-ils un élément déclencheur commun ?
La société française subit-elle une fragmentation profonde ?
Nous sommes donc face à une société en mutation ?
La contestation accompagne-t-elle un creusement des inégalités ?
Assistons-nous à une mise en cause du modèle républicain ?
Les mouvements de contestation actuels expriment-ils plus de l’attente ou du désespoir ?
Observez-vous une attente d’unité ?
Rien de bien nouveau dans le fait pour les sondeurs de deviser sans sondages. Sur la foi de leurs opinions en somme ? A moins qu’une humeur se dégage de la consommation immodérée de leurs produits. Quand le sondeur évoque dans ses réponses « une société [Française] du ressentiment », on doute qu’il le fasse en référence à Friedrich Nietzsche ou Max Scheler. Par contre serait-ce l’image que jour après jour, semaine après semaine lui imposent la consultation des sondés ? Serait-ce donc la clef qui conduit une petite minorité de nos concitoyens à collaborer ?