observatoire des sondages

Le journaliste, le politicien et le cirque des opinions

mardi 1er octobre 2013

Jean-Jacques Bourdin (RMC, 26 septembre 2013) : « Y a des enquêtes auprès des sympathisants UMP qui vous placent à 2 %, ça vous touche ? » [1].

Jean-François Copé : « Le hasard a voulu que je tombe sur un journal ce matin qui a fait un article qui explique que vous êtes le plus mauvais, la plus mauvaise matinale de toutes les matinales, je ne peux pas imaginer que ça ne vous ait pas touché » [2].

Jean-Jacques Bourdin : « Non ! » [3].


[1Des enquêtes ? Non, un « sondage » Ifop, réalisé par internet auprès de 412 sondés dits sympathisants de l’UMP. Diffusé dès le 20 septembre 2013, à peine terminé, par l’AFP, et publié 3 jours plus tard par Atlantico, le commanditaire déclaré. Question unique, posée 4 ans avant l’échéance à cet échantillon non représentatif et famélique : « Parmi les personnalités suivantes, laquelle souhaitez-vous voir représenter l’UMP lors de la prochaine élection présidentielle en 2017 ». Nicolas Sarkozy récolte 62% des réponses, Alain Juppé 23%, François Fillon 12% et Jean-François Copé 2%.

[2En fait d’explication il s’agit d’un classement des préférences de la rédaction du Figaro sur quelques émissions radio et télé du matin, cf. « Sotto, Bourdin,les bons et les mauvais élèves du petit déjeuner », Le Figaro, 26 septembre 2013.

[3Finalement oui. L’animateur s’est plaint quelques instants plus tard à l’antenne de l’« inélégance » de Jean-François Copé et de sa note (6/20) décernée par la rédaction du Figaro.

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