CSA a trouvé ... de gentils sondés pour approuver largement (60%) l’initiative de la "règle d’or" [1], c’est-à-dire l’inscription dans la Constitution de l’engagement à l’équilibre budgétaire, qui ne serait pas appliqué, mais ne sera pas voté en Congrès. Cela ne mange pas de pain d’approuver. Or, la réponse était encore une fois dans la question.
Question : « Un projet de loi a récemment été voté au Parlement pour introduire dans la Constitution française le principe d’une règle d’or budgétaire. Cette règle d’or prévoirait un retour à l’équilibre budgétaire d’ici trois ans à partir de 2013 et s’imposerait donc aux budgets de l’Etat votés chaque année au Parlement. Vous, personnellement, approuvez-vous ou désapprouvez-vous cette mesure ?
Il fallait une certaine mauvaise volonté - ou sentir le piège - pour répondre négativement.
1 – Sachant qu’il n’y avait guère de spécialistes en finances publiques dans son échantillon représentatif, le sondeur en appelait au bon sens des sondés, en suggérant qu’un Etat se gère comme une maison et un budget public comme un budget familial.
2 - La question se limite à la simple évaluation de la vertu supposée de la mesure. Qui peut être en faveur du déséquilibre budgétaire ? Qui peut encore s’opposer à une règle d’or ?
Après avoir largement approuvé le gadget de Nicolas Sarkozy, même à gauche (52%), nos incohérents sondés font plus confiance aux adversaires de la règle d’or, Martine Aubry et François Hollande, pour réduire la dette publique.